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RISERVA, l’excellence italienne

L’histoire débute au printemps 1980. Cette année-là, William et Beniamino se lancent dans la production d’accessoires d’activités sportives. Neuf ans plus tard, une petite collection de produits en cuir pour la Chasse est présentée. Plus de 30 ans après son démarrage la Société RISERVA, implantée aux environs de Trévise en Italie, est reconnue pour la qualité de ses produits en Cuir et Cordura.

RISERVA sélectionne aujourd’hui le meilleures matières premières  du marché. Cordura haut de gamme et Cuirs de Toscane d’une solidité exemplaire. Encore mal connus en France, les produits RISERVA le sont pourtant dans toute l’Europe où leur solidité légendaire n’est plus à prouver. Sélection draconienne et contrôles rigoureux sont les maître-mots de cette Société.Au premier coup d’oeil, on voit bien que l’on est pas en présence de produit asiatiques, mais dans le très haut de gamme.

Outre la qualité de ces divers accessoires, c’est bien sur les Guêtres que RISERVA fait la différence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son système breveté TRACTION SYSTEM met en tension la câble par un ressort, ce qui procure un excellente souplesse et une parfaite adaptabilité quelles que soient les chaussures. En cas de rupture du câble (ce qui arrive très rarement), ce même système permet le changement de celui-ci sans devoir retourner les Guêtres à l’atelier, mais très facilement par le Chasseur lui-même. Les Guêtres RISERVA sont reconnues pour êtres les meilleures du marche avec une qualité de fabrication exemplaire et des matériaux extrêmement résistants.

 

Chez RISERVA, un seul mot d’ordre : utilité et longue vie des produits…

Tous les produits de chez RISERVA peuvent faire l’objet d’une commande spéciale. Contactez-nous pour connaître tarifs et disponibilité.

RICHARD, Chasseur comblé

Richard ne fait pas partie de ces personnages médiatiques ornant les pages de vos revues préférées, mais il fait néanmoins partie des rares à avoir réaliser un véritable coup de maître.

Ce pyrénéen à l’accent chantant, n’est pourtant pas un Chasseur tout à fait comme les autres. Grand passionné pour tout ce qu’il entreprend, il n’hésite pas à arpenter ses montagnes pendant des heures, multipliant les dénivelés à la poursuite de l’animal recherché. La persévérance paye pour cet amoureux de la nature apréciant la vie rurale des Pyrénées Atlantiques. A force de gravir les pentes escarpées, ce magnifique Isard s’est finalement présenté dans la lunette de la Blaser K95, arme parfaite pour ce genre d’exercice et traduisant la qualité du Chasseur. Une pression de l’index sur la détente au moment crucial et la balle de calibre 270win de 8.4 grs est venu interrompre la vie de ce bouc.

Rien de bien exceptionnel me direz-vous.

Bien évidemment, mais l’exploit est tout autre et la saison 2013/2014 représente un véritable tournant dans la vie cynégétique de notre Chasseur. Une part de chance? sans doute, mais également une certaine maîtrise de sa Blaser R93. Par cette belle journée ensoleillée sur les pentes enneigées de ces superbes montagnes, Richard a réalisé un quintuplé de Sangliers. Eh oui rien que cela…

Pour ceux qui auraient un peu de mal à comprendre, c’est bien 5 Sangliers que les balles ID classic 10.5 grs en 7×64 de Richard ont stoppé dans leur fuite. Je ne sais pas si nous tenons là notre Franz-Albrecht français, mais un vrai quintuplé reste relativement rare pour le commun des Chasseurs.

Richard considère qu’il a réalisé le coup de sa vie et que cela ne se reproduira plus. Souhaitons lui d’être dans l’erreur et que la chance lui sourie à nouveau.

Bravo à toi Richard et comme on dit dans l’Est de la France et Outre-Rhin : Waidmansheil

APPROCHE DU SANGLIER EN NOIR ET BLANC

L’hiver est bien installé et la campagne s’est recouverte d’un beau manteau blanc. C’est l’opportunité de vivre des grands moments de pistage du Sanglier.

« pister un Sanglier dans la neige !? mais tu l’aura jamais… »

Il est vrai que chez nous, cela fait partie de l’impensable pour beaucoup de Chasseurs Français. Pourtant, dans d’autres contrées, au Nord du continent Américain, c’est une pratique courante à la poursuite du Chevreuil (Cerf de Virginie), Orignal ou Caribou. Et si c’était pour nous l’occasion de s’offrir une expérience de Trappeur… Et quand je dis « une » expérience, c’est bien souvent le déclenchement d’une suite d’expériences. Une sortie sans relever d’indices laisse un peu sur sa faim, mais la découverte d’une empreinte déclenche automatiquement une lueur d’espoir. La première expérience de ce genre se solde dans la majorité des cas par un échec, mais elle a révélé le Trappeur qui sommeille en chacun de nous et l’envie de recommencer dès que l’occasion se représentera nous habite désormais. Nous venons de découvrir un mode de Chasse que peu de Chasseurs pratiquent chez nous. Un tel mode de Chasse demande de la préparation, mais le succès procure une telle joie que cela en vaut largement la peine. Rien à voir avec la Battue qui, pour certains, se résume trop souvent à du simple tir d’animaux levés par les rabatteurs. Ici, point d’aide d’auxiliaires. C’est de la Chasse à l’état pur. Même en cas d’échec de tir, cela vous aura procuré des montées d’adrénaline intenses.

La Préparation

L’équipement tout d’abord. Une tenue camo-neige protégeant bien du froid tout en gardant souplesse et discrétion est bien évidemment la plus appropriée. Méfiez-vous des tenues légères, pas chères à porter par dessus votre tenue habituelle. Ces produits sont bien souvent fragiles, bruyants et viennent entraver toute liberté de mouvements, gênant le tir et conditionnant l’échec. il existe de nos jours des tenues réversibles permettant de chasser l’hiver, avec ou sans neige, telle la tenue ARTIKA de chez Hart, qui est parfaitement adaptée à ce genre d’exercice. Des gants d’une épaisseur choisie en fonction de la région ou vous chassez et de la température qui en découle. Ces gants devront permettre de tirer sans les enlever. L’ouverture permettant le passage de l’index ne se révèle pas particulièrement pratique dans ce genre d’exercice. Au niveau des pieds, le choix des chaussures revêt une importance capitale. Toute tentative d’approche est vouée à l’échec si l’on n’évolue pas avec un maximum de confort. Des chaussures « spécial grand froid » sont les plus appropriées et se révèlent également bien utiles lors des longues heure d’attente au poste pendant les Battues. Il ne reste plus qu’à se protéger la tête (oreille et visage) et vous êtes prêt pour arpenter les territoires du Grand Nord. Suivant la température extérieure et l’effort physique que vous aurez à dépenser, n’hésiter pas à ouvrir puis refermer vos vêtements afin de ne pas trop transpirer et ventiler votre corps.

 

L’arme

Bien peu d’importance à vrai dire et souvent, l’arme utilisée pour la Battue convient parfaitement. Sauf exception, le(s) tir(s) devrait se faire à un distance plutôt raisonnable. Une canne de Pirsch peut se révéler utile pour appliquer un tir sur un Sanglier aperçu de loin (assez rare toutefois), mais suivant le biotope rencontré, elle pourra être abandonnée en route afin de ne pas gêner dans la progression, pour être récupérée au retour. Attention de ne pas l’oublier si cette approche se conclu par le prélèvement d’un beau mâle. Une bretelle type « sac à dos » ou « biathlon » offre un confort dans le port de l’arme sans égal, les deux mains restant disponibles jusqu’au moment final de l’approche. Les bras ainsi libres, les déplacements dans la neige en sont grandement facilités.

 

Une barre de céréales dans la poche et une petite gourde sont parfois bien utiles. Evoluer dans la neige engendre souvent une dépense en énergie qu’il conviendra de combler en cours de progression sous peine de s’essouffler rapidement ou de voir le tir se compliquer.

La technique

Quelques photocopies de carte du territoire seront bien utiles pour déterminer une stratégie de cheminement. Suivant l’étendue du territoire, une bonne stratégie consiste à procéder par circonférences. Sur un petit territoire, un tour complet  sera un bon indicateur, mais sur de plus grandes surfaces, un découpage permettra de cibler le secteur où est remisé la bête. Les mois d’hiver sont souvent propices au tir d’un grand mâle et les gros buissons en plaine sont parfois choisis par les Sangliers. Ils disposent ainsi d’un endroit de dissimulation quasi parfait tout en gardant un oeil sur une périphérie dégagée. Attention, une « rentrée » ne signifie pas pour autant que le (ou les) Sanglier est encore sur le territoire. Un tour stratégique permet soit de confirmer sa présence, soit de découvrir des empreintes de sortie et dans ce cas, de s’épargner une approche inutile. En cas de présence avérée, il faut alors progresser avec la plus grande prudence car la marche dans la neige n’est pas des plus discrètes. Crissements sous la semelle dans la neige fraîche ou craquements sur la croûte d’une neige cristallisée par le gel trahissent votre présence. C’est maintenant certain, il est là… Il est temps de tenir l’arme à la main car vous n’aurez certainement que peu de temps pour tirer. Un petit morceau de scotch au bout du canon évitera à la neige de pénétrer à l’intérieur de celui-ci sans que cela ne nuise à la précision du tir.

 

 

 

 

 

 

La démarche de HUNTING Performance étant de faire progresser par partage de savoir et d’expériences, je me permets de partager ma propre expérience, infructueuse, à ce sujet. J’ai bien dis infructueuse, mais l’on apprend toujours plus de ses échecs que de ses réussites.

C’était un dimanche de fin janvier et le froid (entre -10 et -15°) cumulé aux chutes de neige successives des derniers jours avaient découragé une bonne partie des partenaires de notre équipe. Par manque de participants, notre président décidait donc d’annuler la Battue. Avec l’accord de tous les présents, je décidais alors de chasser seul, essuyant quelques railleries… Je partis avec deux bracelets en poche, en véritable opportuniste. Première erreur. Au bout de quelques heures de progression dans une neige poudreuse dissimulant branches et ronces et après avoir procédé à quelques « circonférences », la fatigue commença à gagner mon organisme. Les copains rentrés à la maison au coin du feu devant un DVD de chasse avaient sans doute raison. Les quelques fantômes de Chevreuils que j’avais pu apercevoir sans vraiment les identifier dictaient alors mon choix : renter à la maison à mon tour. Je rejoignais ainsi le 4×4 en longeant la plaine à environ 20m à l’intérieur du bois. A quelques centaines de mètres de la fin du parcours, ma vigilance diminue quand j’perçois plusieurs Chevreuils venant de la plaine rentrer au bois, ralentir et disparaître derrière un bouquet de petits sapins. Mes yeux scrutent aussitôt le côté opposé des sapins, mais les Chevreuils de réapparaissent pas. Pas de doute ils sont juste derrière. Je ne bouge plus pendant 10mn, mais rien ne se passe. Ce laps de temps passé, il me faut prendre une décision. Je dois progresser en avant et légèrement sur la droite pour tenter de les apercevoir sans me faire remarquer. Cela ne va pas être facile. Environ 10m sont « avalés » en 20mn environ et un Chevreuil couché sous un sapin se distingue alors. Encore quelques mètres et je pourrai peut-être identifier un individu tirable. Deux d’entre eux sont restés debout et j’identifie parfaitement un Chevrillard qui se présente de trois-quarts arrière. L’angle de tir n’est pas bon, mais un arbre me permets de prendre appuis et d’attendre qu’il se présente sous un meilleur angle. A ce moment un énorme fracas se produit juste derrière moi. Je me retourne avec surprise et aperçois un gros sanglier que j’estime à plus de 100 kg disparaître dans les épines. La neige tombe des branches et ce n’est déjà plus qu’un souvenir. « Ce con, il m’a foutu la trouille… » Inutile devous préciser que les Chevreuils avaient disparu aussi vite. Ce gros Keiler était baugé au pied d’un arbre à la lisère et à même pas 15m de moi. Il a attendu que je l’ai dépassé pour quitter les lieux à la vitesse de l’éclair. L’empreinte confirmera son poids supérieur au quintal. « Quel con, je me suis fait avoir… » Mon attention  fixée sur les Chevreuils m’ont détourné de ce magnifique Sanglier que j’aurais du voir. De vouloir courir plusieurs Lièvres à la fois… En voyant le bon côté des choses, ma bredouille m’aura néanmoins donné un bel enseignement. Une telle Chasse, demandant une vigilance de tous les instants ne doit porter que sur une seule espèce. Il n’y a pas de place pour la dispersion de l’esprit.Même infructueuse, cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire de chasseur et ce n’est même pas un mauvais souvenir. 

Si ce mode de Chasse vous tente, n’hésitez surtout pas à vous équiper en conséquence. Dès que vous aurez vécu votre première approche sur la neige et quelque en soit le dénouement, vous n’aurez qu’une envie : recommencer.

JUIN, UNE NOUVELLE SAISON COMMENCE

Le mois de Juin représente pour bon nombre de chasseurs le moment décisif où ils pourront à nouveau sortir leurs armes des râteliers. Le retour tant attendu dans la nature avec son lot de belles rencontres feront la plus grande joie de beaucoup d’entre nous. Ils sont pourtant encore nombreux ceux pour qui la Chasse individuelle ne représente que de l’abattage, pour ne pas dire du massacre, comme nous pouvons parfois l’entendre. J’invite toutefois tous ceux qui pensent ainsi à venir découvrir les joies d’une approche du Brocard, non pas pour tirer le premier venu bien évidemment, mais celui que précisément, nous convoitons de puis quelques temps. Il ne s’agira pas forcément d’un grand trophée, mais peut-être d’un animal déficient ou pour ceux qui en auront la chance, d’une magnifique tête bizarde.

 

 

Avant de décider de quel animal on pourra prélever, il conviendra à chacun de bien connaître les populations sur son territoire afin de ne pas perturber la dynamique de celles-ci, mais la gestion est un autre sujet qui sera traité sous un autre titre dans ces pages. Car c’est bien de sélection dont il s’agit ici et la Chasse individuelle se doit avant tout d’être sélective. Même en régulation de Sangliers la sélection s’impose. Vous avez peut-être encore en mémoire le rond de ce matin d’hiver où l’organisateur de la Chasse vous demandait, dans le but de réduire les populations de suidés devenues trop importantes, de ne pas épargner les Laies. Un tel prélèvement en « tir d’été » pourrait avoir des effets bien en contradiction avec le résultat escompté. Le tir d’une Laie aura la plupart du temps pour conséquence la recherche de celle-ci par le reste de la compagnie sur les lieux du prélèvement entraînant de nombreux dégâts agricoles. A l’inverse, le tir d’un bête de compagnie poussera la Laie à protéger sa progéniture, l’entraînant dans un endroit plus sûr. La notion de tableau, qui ne devrait de toute façon exister nulle part, doit être complètement banie en Chasse individuelle. La recherche va plutôt vers la qualité du tir et rien ne vous empêche, si vous avez cette chance, de prélever un magnifique solitaire (Keiler pour ceux qui connaissent) qui vous laissera un souvenir inoubliable.

 

Si elle se doit d’être sélective comme nous l’avons évoqué précédemment, la Chasse individuelle n’est pas restrictive pour autant et en fonction des directives de votre Société de Chasse, vous permettra de prélever Brocards, Sangliers et Renards dont la Chasse en ce début de saison est des plus passionnantes.

 

C’est l’occasion également, pour ceux qui ne la pratique pas encore de découvrir la Chasse à l’Appeau et ceci est valable pour les trois espèces précitées. La Chasse à l’Appeau offre de grandes joies à celui qui la pratique même si elle ne se conclu pas forcément par le tir de l’animal.

Afin de ne pas perturber plus que de raison les animaux présents sur votre territoire, il vous conviendra de rester le plus discret possible lors de vos sorties, que vous ayez tiré ou non, même si vous n’avez pas vu d’animaux. Ils étaient peut-être à proximité et vous ont même peut-être aperçu. Enfin, pour ceux qui pensent que la Chasse individuelle est justement trop individualiste, je répondrai qu’elle peut être aussi conviviale que la Chasse collective. D’abord, rien ne vous empêche de vous faire accompagner de quelqu’un désireux de découvrir votre activité favorite, mais là, attention à la discrétion… Sachant que dans cette pratique, quand vous êtes seul c’est déjà un de trop, redoublez de prudence et organisez votre sortie « pile-poil » de manière à vous fondre au mieux dans la nature. A l’affût sur mirador, c’est déjà beaucoup plus facile et c’est justement sur ce mode de Chasse que la découverte sera d’une bien meilleure efficacité. Et puis, la Chasse individuelle peut également se pratiquer à plusieurs Chasseurs. Avec un partage intelligent et sécurisant de votre territoire, il est tout à fait possible de Chasser tôt le matin  individuellement et de poursuivre cette sortie par un casse-croûte pris en commun à la baraque de Chasse, en se racontant ces quelques heures passée, seul dans la nature. Cette pratique est très courante en Amérique du nord et pour peu qu’un animal soit prélevé, le traitement de la venaison se passe comme pendant nos battues d’hiver. Je me souvient d’une journée mémorable qui, commencée à l’Approche, s’était poursuivie le midi avec l’arrivée de nos épouses, la mise à profit de l’après-midi pour l’entretien de la baraque et un bel affût sur mirador le soir avec pour conclusion, le prélèvement d’une magnifique tête bizarde par mon ami.

Je suis certain qu’en lisant ces lignes, vous étiez bien loin des tracas de la vie quotidienne et pour que vous sorties reste des moments inoubliables, prenez le temps de bien choisir votre matériel (jumelles, lunette, canne de pirsch…) et tenue vestimentaire. La réussite passe inévitablement par là et sachez que nous sommes là également pour vous conseiller. Tout comme vous, la Chasse est notre passion et c’est pour cela que nous mettons notre expérience à votre service. Une question ou un simple doute? une réponse au 06 86 86 97 94.

Une petite vidéo pour vous mettre en appétit (les vidéos HUNTERS VIDEO sont  en vente sur notre site Boutique-Hunting-Performance)

ACCIDENTS DE CHASSE : COMMENT LES GERER?

Malgré tous les conseils que nous avons pu prodiguer ou recevoir, un accident peut arriver et aucun d’entre nous n’est à l’abri d’un tel événement. De ce fait, il est important de pouvoir gérer au mieux la situation.

Attention : un accident de chasse ne veut pas dire obligatoirement « mort » et n’est pas toujours le fait d’une arme à feu. Il s’agit parfois de blessures occasionnées pas un gibier, une chute, une coupure ou tout simplement un malaise et ces blessures ne sont pas pour autant de moindre importance.

Un accident vient de se produire et vous êtes le plus proche : vous déchargez immédiatement votre arme (dans quelques minutes sous la pression de l’urgence, vous aurez certainement oublié) et vous rendez auprès du blessé. Vous déchargez aussitôt son arme : cela peut vous paraître de seconde importance, mais un accident est toujours un de trop et il serait vraiment dramatique d’en avoir un second. Faites un premier diagnostique sur l’état du blessé pour pouvoir renseigner les secours que vous allez appeler (112). Cela peut paraître idiot, mais il serait stupide d’avoir le premier réflexe d’appeler les secours alors que votre ami vient de chuter et n’arrive pas à se relever alors qu’il a la tête immergée dans le petit ruisseau qu’il traversait… Essayez de juger au plus vite s’il faut un garrot ou un point de compression. Ne déplacez pas le blessé et ne lui donnez pas à boire, couvrez-le si vous le pouvez. N’oubliez pas une chose, là où vous vous trouvez, les premiers secours, c’est vous. Si un membre de votre équipe arrivé sur place a plus de compétences que vous en qualité de secouriste ou même de médecin laissez-lui la place pour assurer les premiers secours. Vous devrez être le plus précis possible lors de l’appel des secours (112) : ne paniquez pas, le mal est fait et vous renseignements sont d’une grande importance pour la prise en charge du blessé à l’arrivée de l’équipe d’intervention qui est déjà en route et sera informée de la situation pendant le trajet. Donnez un lieu de rendez vous facile à trouver de la part de l’équipe de secours où vous aurez envoyé une personne qui les guidera jusqu’au lieu de l’accident.

Une autre personne doit prendre en charge le tireur (si il s’agit d’une blessure occasionnée par un tir bien évidement), le séparer de son arme pour éviter tout geste de désespoir et le soutenir moralement. Il faut absolument s’assurer que toutes les armes soient déchargées. A l’arrivée des secours, laissez-les prendre en mains la situation sans les gêner : si ils ont besoin d’aide, ils vous le demanderons.

Certaines Fédérations Départementale ont déjà pris l’initiative de formations à ce sujet et je vous encourage vivement à les suivre, de même que j’encourage les autres Fédérations à prendre ces mêmes initiatives. Si ce n’est pas le cas dans votre département, une telle initiative peut venir de votre GIC si vous en avez un, ou même de votre Société de Chasse. Deux à trois personnes formée par Société serait déjà un bon début.

Afin de pouvoir éclaircir vos connaissances en matière de secourisme, voici quelques vidéos de l’émission « C’est pas sorcier » traitant de ce sujet que je vous recommande de regarder. Attention, vous n’allez pas devenir secouriste urgentiste pour autant, peut-être aurez-vous appris quelques gestes à faire (ou ne pas faire).

En espérant bien évidemment que vous n’ayez jamais besoin de gérer une telle situation, cela peut bien sur servir également dans la vie de tous les jours…


ACCIDENTS DE CHASSE : COMMENT LES PREVENIR?

« Un enfant de 9 ans meurt dans les bras de son père… » l’arme non déchargée avait été posée contre le piquet de parc et le coup est parti au moment où l’homme a reprit son fusil. Quel traumatisme causé par cet accident qui n’aurait jamais dû arriver. En analysant ce qui se passe régulièrement autour de nous lors de nos parties de chasse, j’ai jugé bon de traiter de ce sujet.

Depuis quelques années déjà il y a une forte sensibilisation pour le port de dispositifs fluo et le respect de la règle des 30°. Non ce n’est pas la température maxi que votre femme doit respecter pour le lavage de vos vêtements de chasse à la machine, mais l’angle de tir à respecter pour une meilleure sécurité. Je ne vous remontre par le petit dessin que tout le monde connait maintenant par coeur, mais combien d’entre nous savent le matérialiser et combien le respectent quand arrive le gibier? Surtout si c’est un « cochon » car dans bien des cas, « sus scofra » est l’animal qui rend fou.

Pour pouvoir prévenir des accidents, il faut en analyser les causes. Nous n’allons pas décortiquer chaque accident dans cet article, mais regardons tout de même quelques chiffres. En 15 ans d’observations, nous pouvons voir qu’effectivement le nombre des accidents baisse, mais pas de manière aussi significative qu’on pourrait le penser et comme dans toute activité, le risque zéro n’existe pas. Néanmoins c’est vers ce chiffre qu’il faut se rapprocher.

Nous voyons bien dans ce graphique que si le nombre des accidents est en baisse, il n’y a néanmoins rien de spectaculaire. Nous sommes même arrivés à une situation ou il devient très difficile de baisser encore et où la menace de remonter est bien présente.

Voyons maintenant dans quelles disciplines surviennent ces accidents. Nous pouvons observer que 53% sont imputés à la chasse du grand gibier et 47% à celle du petit gibier. Pour ce mode de chasse, le tir de la plume est plus accidentogène  ce qui se comprend par la hauteur des tirs,  cependant une grande partie est due à l’arme non déchargée lors du passage des obstacles . Pour tout passage de clôtures, l’arme doit être ouverte et les munitions enlevées. C’est impératif et seul le fusil « cassé » ou même simplement le cran de sureté mis ne sont suffisants : les cartouches, c’est dans la poche et c’est du non négociable.

Pour ce qui est du Grand Gibier, il est bon de voir au cours de quelle pratique exactement, cela pose problème. Le graphique ci-dessous nous montre qu’en majorité, il s’agit de battues au sangliers.

Alors que les prélèvements des différentes espèces ne montrent pas les mêmes proportions.

 

Si les prélèvements de cerfs montrent une proportion équivalente, ceux des chevreuils et sangliers sont tout à fait disproportionné en défaveur des sangliers pour qui moins de 50% des prélèvements occasionnent 70% des accidents. Il est bien là le problème car le mythe du sanglier diminue considérablement le discernement d’une part non négligeable de chasseurs.

Pourtant il y l’angle des 30° et le port du dispositif fluo!!!

Au risque de me répéter, combien d’entre nous savent vraiment le matérialiser et le respecter quand le gibier saute la ligne? Je me souviens de ce jour ou postés au bord des maïs, nous entendions les sangliers s’approcher et où j’ai vu mon voisin prêt à tirer, le canon dirigé juste en face de moi. Que se serait-il passé si un sanglier était sorti entre nous? Et même dans le respect de cet angle au delà duquel rien ne peut arriver et en l’absence de fluo : alors c’est bon? Je peux  tirer? NON! la prudence reste de rigueur. Qui n’a pas vu en ces débuts de saison des chercheurs de champignons, silencieux,  en tenue militaire ayant pénétré dans la forêt malgré les panneaux signalant la chasse en cours parce qu’ils n’en n’ont rien à foutre de ces cons de chasseurs ou respectueux de notre activité mais qui n’ont pas vu ces panneaux parce qu’ils ont progressé par l’intérieur du bois? N’oubliez pas que lorsque vous chassez une enceinte et que vous respectez l’angle de sécurité toutes les balles partent vers l’extérieur. Il est de plus parfois difficile de définir l’angle des 30°, nous ne sommes pas toujours postés en ligne droite avec un espace dégagé vers l’arrière. Les contours très découpés des territoires rendent souvent difficiles de déterminer ces angles.

Et-il logique d’interdire aux posté de tirer à l’intérieur des 30° et de voir les traqueurs armés dans l’enceinte avec souvent, les fusils chargés à la bretelle?

J’ai eu l’occasion de participer plusieurs fois à des battues parfaitement organisées ou sur certains postes il était interdit de tirer au rembuché et parfaitement autorisé à tirer dans l’enceinte, mais avec encore une fois, dans un angle bien défini, jusqu’à un moment donné signalé de coups de trompes par les traqueurs et avec interdiction de tirer sur un gibier en pleine course. Résultat : un beau tableau,  sans incident, et très peu d’animaux blessés. La recette? une parfaite organisation, une parfaite connaissance du terrain, les postes délicats confiés à des chasseurs surs et une interdiction absolue de quitter son poste.

Je viens de retrouver une introduction sur ce sujet dans la Revue Grand Gibier n°43 que je voudrais vous faire partager :

« En tout cas, je peux vous assurer, qu’au cours d’une battue sur un territoire prestigieux, en compagnie de présidents de FDC qui avaient imposé les dispositifs fluorescents, l’un d’eux n’avait pas hésité à tirer sur un sanglier qui sortait non loin de son voisin. L’impact de la balle frappant le sol fut lui aussi très proche du posté… Comme quoi le dispositif fluorescent n’est pas la solution ultime.

Je garde le souvenir de techniciens de FDC du Sud qui ont pris à bras-le-corps la problématique de la sécurité en battue. En formant les directeurs de chasse mais aussi les chasseurs aux règles de sécurité, au maniement des armes, etc.

Pas en leur imposant le port de vêtements fluo qui, dans les faits, semblent presque dédouaner le tireur de tout acte dangereux; ce dernier se disant que, tant qu’il ne voit pas de fluo, il n’y a pas de danger…

Alors, ne serait-il pas plus judicieux de mieux former au quotidien les chasseurs sur la sécurité à la chasse (…) que de les transformer en oranges cynégétiques… ? »

Antoine Berton, rédacteur en chef de la revue Grand Gibier

Je voudrais maintenant arriver sur un point important : la moitié des accidents par balles arrivent a moins de 10m!!!

Bordel! il ne l’a pas vu avec son gilet fluo dans l’angle des 30°?

Et bien il ne s’agit pas de cela, mais simplement d’erreurs de manipulation des armes. Parfois une très grande négligence, mais souvent un manque de culture et de formation sur la manipulation des armes.

Une arme ne doit être chargée qu’en arrivant au poste, doit être déchargée au signal de fin de traque, ne doit jamais être transportée dans une housse hors du véhicule et l’on doit toujours revérifier qu’elle n’est pas chargée avant de la remettre dans le véhicule, même si l’on est certain de l’avoir déjà fait. Cela aussi, c’est impératif et non négociable.

Un traqueur ne doit jamais avoir d’arme chargée à la bretelle et certaines armes à risques ne doivent jamais être dans les mains d’un traqueur.

Les angles de tir ne doivent pas aveuglement respecter l’angle des 30°, mais doivent être adaptés à chaque poste. Cela implique une parfaite connaissance du terrain : disposez d’un plan pour y faire figurer les postes, vous aurez parfois des surprises)

Ne quittez votre poste sous aucun prétexte.

Faites vous repérer par vos voisins : aujourd’hui, il existe des Vestes de Camouflage Fluo qui sont à la fois discrètes aux yeux du gibier et parfaitement visibles aux yeux des autres Chasseurs.

Il serait bien que les FDC mettent en place certaines formations obligatoires pour les organisateurs de battues et chefs de traque.

Et pour conclure, s’il est un sujet qui semble tabou à chaque fois que la sécurité à la chasse est abordée, c’est celui de l’alcool! S’il est aujourd’hui reconnu que l’alcool diminue les réflexes et l’acuité au volant, il en est bien évidemment de même lors de la manipulation d’une arme en action de chasse. Pourquoi n’y a-t-il à ce jour aucun contrôle et que le sujet n’est jamais abordé? Faut-il se priver d’une partie de sécurité pour ne pas ternir notre image en évoquant le sujet? Pour l’instant la réponse reste dans le domaine du mystère.

C’est pourtant un problème constaté qu’il faudra bien aborder un jour…

 

 

 

 

 

 

CHEZ NOS VOISINS : REGARD VERS L’ALLEMAGNE

Depuis que la crise économique à commencée en Europe, tous les regards se tournent vers un pays : l’Allemagne. c’est aujourd’hui également vers ce pays que nous nous tournons, non pas dans un cadre économique, mais dans un autre purement cynégétique.

Si la France compte environ 1 300 000 chasseurs avec une tendance à la baisse, l’Allemagne ne compte quand à elle que 340 000 chasseurs avec cependant une tendance à la hausse. Le territoire français est, il est vrai, légèrement supérieur avec une superficie de 42 700 000 ha pour 32 090 000 ha pour le territoire allemand, ce qui nous donne 94 ha par chasseur chez nos voisins et seulement 32 ha chez nous.

Venue en France accompagner sa fille dans une famille d’acceuil de correspondance scolaire, Walter, chasseur allemand de la région de Leipzig me sera présenté par un ami qui le reçois à la maison. Walter parle parfaitement le français ce qui compensera ma faible connaissance de la langue de Goethe, oubliée depuis les années collège. pour des raisons personnelles et professionnelles, Walter nous demande de ne pas diffuser de photos , ni de divulguer son identité ce que je respecterai. c’est ainsi que pendant une journée complète, nous allons échanger sur nos pratiques et expériences cynégétiques. Walter à déjà eu l’occasion de participer à deux battues lors de précédents séjours en France dont une battue aux chiens courants dans la Nièvre. Cette pratique aux chiens courants est interdite en Allemagne et il nous décrit la chasse en battue outre Rhin avec des chiens de petite poussée, voir régulièrement sans chiens, mais avec beaucoup plus de rigueur dans l’organisation et l’aménagement du territoire avec beaucoup de miradors de battue assurant des tirs fichant. J’avais entendu parler de très grandes battues en Allemagne et demande à Walter si il connait cette pratique. Effectivement, il participe chaque année à ces battues pouvant regrouper plusieurs sociétés de chasse où tout se passe pratiquement au chronomètre. Walter nous explique que cette pratique très efficace est mise en place pour contenir de très fortes populations de sangliers en début de saison, mais que pour la suite, c’est une régulation plus ajustée faisant appel en majorité à un mode de chasse individuelle. En fonction des secteurs, c’est entre 50% et 70% du tableau qui est réalisé en chasse individuelle. Contrairement à chez nous, lors des grandes battues, la traque ne se fait pas forcément en ligne, mais un peu de manière désordonnée (en apparence), dans tous les sens et sans fusils pour les traqueurs. Par contre, la chasse ayant commencé à une heure précise, s’arrêtera également à une heure précise et tout le monde respectera la consigne. Le téléphone portable longtemps interdit en France est obligatoire pour ce genre de chasse collective en Allemagne. Walter est surpris par le manque de connaissances de l’anatomie et des moeurs du gibier convoité chez les chasseurs français. Je questionne Walter sur le côté balistique afin d’établir les divergences qui opposes nos deux pays en la matière. d’après les données qui me sont parvenues récemment et contrairement à ce que la majorité des chasseurs déclarent, un animal (grand gibier) mort en France à nécessité en moyenne 9 balles. Walter ne connait pas avec précision les chiffres de réussite de tirs en Allemagne, mais déclare avec certitude que la moyenne est bien inférieure à la notre. Le mode de chasse beaucoup plus orienté vers l’affût ou l’approche combiné à une bien meilleure formation l’explique. Nous décidons de faire une sortie sur notre territoire en début d’après-midi. Je suis à mon tour surpris de voir avec quelle rapidité de discernement Walter analyse le territoire qu’il découvre. il a de suite une idée très précise sur les postes d’affût à tenir ainsi que sur les chemins de progression d’approche. notre connaissance du terrain confirme son analyse. Il s’étonne du peu de présence de miradors en France et du peu de protection des cultures. il semblerait que les rapport entre agriculteur et chasseurs soient bien différents en Allemagne. Le repas convivial du soir nous donnera l’occasion de parler formation des chasseurs. de l’autre côté du Rhin, il faut jusqu’à deux ans pour obtenir son permis de chasser le fameux « bac vert » et débourser parfois pas loin de 1 500€. La formation est beaucoup plus poussée que chez nous et Walter s’étonne du manque de connaissance en balistique et du manque d’entrainement des chasseurs français. Le chasseur allemand pratique régulièrement l’entrainement au stand sur cible fixe et sanglier courant, et l’Allemagne est aujourd’hui pourvue d’un excellent parc de « cynétir ». Le chasseur allemand ne conçoit pas de commencer sa saison sans avoir procédé à un contrôle, voir un réglage de son optique. J’interroge Walter sur le type d’armes utilisées de l’autre côté du Rhin et il semble que l’utilisation des Drillings, image du chasseur allemand ou autrichien face aujourd’hui partie du passé. Les calibres utilisés sont plus fins et le chasseur allemand ne semble pas avoir cédé à la mode du gros et lourd. Ceci s’explique par un mode de chasse qui laisse la part belle à la chasse individuelle et au tir de précision. Les carabines Express souvent fabriquées par les armuriers germaniques ne sont que peu utilisé chez eux. Pas non plus de fusil à canon lisse pour la chasse au gros gibier. Les carabines semi-automatiques, quand elles ne sont pas interdites sont presque toujours les mal venues. Walter ne comprend pas l’utilisation de ce type d’armes dont la plupart du temps, le calibre n’est pas en accord avec l’architecture d l’arme (calibre rapide, magnum,  à poudre lente combinée à un canon court et mécanisme à emprunt de gaz). Il trouve également dangereux la réglementation française imposant le chargeur fixe et obligent à engager une balle dans le canon pour ensuite manipuler l’arme pour en approvisionner le chargeur, point sur lequel je suis parfaitement d’accord. De toute évidence, nous avons bien compris que les armes semi-automatiques ne sont pas rentrées dans la culture germanique. Non, l’arme de chasse par excellence de ce côté du Rhin, c’est bien la carabine à verrou et si sur le papier elle n’est pas à son avantage, il faut bien reconnaitre qu’elle n’empêche pas le chasseur allemand d’être très performant. Pratiquement toutes les armes sont équipées d’une optique, lunette de préférence (ah! cette tradition germanique…). Je fais tout de même remarquer à Walter que le non-sens existe aussi chez eux dans la mesure ou presque toutes les armes sont équipées de visée optique et que malgré cela, elles sont toutes vendues avec une visée ouverte ce qui n’est pas le cas en Amérique du Nord. Walter reconnait ce non-sens. Bien que nos deux pays aient des différence de culture cynégétique, nous constatons que notre vision de la chasse partage beaucoup de point communs.

Cette journée enrichissante se termine et nous nous quitterons sur une invitation de Walter à nous rendre sur le terrain voir comment se déroule une journée de chasse chez nos amis Allemands. Si Walter reste persuadé que leur culture cynégétique et leur rigueur d’organisation restent les meilleures, il reconnais néanmoins qu’en matière de bon vin et de pratiques culinaires, nous restons les maîtres incontestés.  « Guten Appetit, Walter »